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Le photographe professionnel et l’immobilier

Une transaction immobilière peut impliquer de nombreux professionnels, dont le rôle n’est pas toujours bien connu.

On dit souvent qu’on achète avec les yeux et qu’une image vaut 1000 mots. Le secteur immobilier ne fait pas exception à cette règle et est même plus souvent la norme que l’exception, surtout que 85 % des futurs acheteurs magasinent d’abord sur des plateformes internet comme Centris. Le travail du photographe est justement de donner un effet «WOW» à votre demeure… tout en respectant la réalité.

Pourquoi avoir recours à un photographe?

Ce sont les courtiers immobiliers qui ont recours aux services du photographe immobilier. Leur but est de prendre des images qui feront vendre. Pourquoi certains courtiers ne s’acquittent-ils pas eux-mêmes de cette tâche? «Ce n’est pas parce qu’il est plus facile que jamais de prendre des photos que le résultat sera nécessairement à la hauteur. Il y a des notions de lumière, de cadrage, d’angle qu’il faut prendre en compte. C’est le bon vieux classique de chacun son métier». À la demande du courtier immobilier, le photographe contacte les gens pour prendre rendez-vous et leur donne des recommandations. Le photographe se rend toujours chez les clients vendeurs de jour pour donner une idée de l’éclairage ambiant. En entrant, il sait où il s’en va et quels seront les problèmes.

Sur le terrain

Le photographe est catégorique, son travail n’est pas de faire des photos de magazine, mais bien de présenter une demeure pour que les gens puissent s’y projeter et s’imaginer y vivre. Le but est de présenter le maximum d’espace, de maximiser les angles. Ce qu’on veut voir, c’est la grandeur des pièces, le plancher et non les petits détails.

Dans sa pratique, le photographe raconte qu’il peut classer les clients en deux catégories, les ordonnés et les bordéliques. «Il y a des gens qui n’ont rien rangé avant que le photographe arrive sur les lieux. Les photos ne doivent pas montrer comment vous vivez, mais comment les gens peuvent vivre chez vous.» «Ce n’est pas au photographe de tout déplacer dans une maison ou de faire le ménage.» Malgré tout, il arrive parfois qu’il soit obligé d’améliorer la situation… Évidemment, le professionnel doit user de diplomatie lorsqu’il doit demander d’enlever les signes religieux et des éléments plus personnels. «C’est délicat, il ne faut pas gêner le client, mais en même temps, cela peut offusquer certains possibles acheteurs.»

Conseils de pros

Un photographe ne peut pas changer les divisions d’une demeure et doit faire avec les saisons. «Un abri Tempo, ce n’est pas beau, mais il ne va pas demander de l’enlever. Il y a des choses avec lesquelles il doit vivre.» Ce que le professionnel recommande toutefois avant son arrivée est, par exemple, de retirer les tapis d’entrée, de dégager les comptoirs et les planchers, de faire les lits, d’ouvrir les rideaux, de retirer les images et les articles personnels. En gros, d’épurer et de désencombrer la maison afin de la rendre la plus neutre possible. «Mettez ça propre et beau. On ne veut pas voir de murs sales, de sauce à spaghetti sur un dosseret, ni de bol de céréales sur la table. La pire distraction, la boîte de mouchoirs! Si vous avez trop de choses, pourquoi ne pas entreposer le tout quelque temps? On doit pouvoir circuler facilement. Parfois, le « home staging » peut être une avenue payante, le photographe peut proposer des solutions à votre courtier immobilier. Pour réchauffer l’ambiance, le professionnel suggère de porter une attention à l’éclairage et de s’assurer qu’il y a des ampoules dans chaque lampe et plafonnier, et d’allumer ceux-ci.

Finalement, dans ce pays de quatre saisons, le professionnel souligne que si les images ont été prises en hiver ou en été et que cette saison est terminée, il est nécessaire de reprendre des images actuelles.

Source : https://www.mon-toit.net/post/le-photographe-professionnel-et-l-immobilier

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